17 Aug 2022
Alors que le terme de boycottage est mentionné concernant la ‘non-participation’ de plusieurs écuries au ‘Week-End’ de courses initial, prévu pour cette semaine-ci, certains de ces entraîneurs, que People’s Turf Plc (PTP) a approché, démentent catégoriquement cet argument et avancent les raisons derrière leur ‘non-participation’.
‘‘Chaque entraîneur a la responsabilité de son écurie. On est dans un pays démocratique et chacun a le droit de faire courir ses chevaux soit chez People’s Turf Plc, soit chez le Mauritius Turf Club, ou même les deux. C’est mon choix de ne pas faire courir mes chevaux ce week-end. D’ailleurs, les ‘stakes money’ que proposent PTP sont nettement supérieurs. C’est une des raisons additionnelles qui me motivent d’attendre les journées organisées par PTP pour aligner mes chevaux’’, affirme l’entraîneur Praveen Nagadoo.
L’entraîneur Raj Ramdin partage cet avis. Il précise qu’il ne possède pas un effectif étoffé avec plusieurs chevaux qui ont des problèmes de santé. Avec seulement une vingtaine de chevaux, il avoue qu’il est difficile d’entrer ses chevaux chaque semaine.
L’entraîneur Vishal Ramanah, lui, lève le ton et pèse sur ses mots : ‘‘I choose when I want to run my horse.’’
Avec le départ de huit chevaux de son ‘yard’ durant la semaine, Amar Sewdyal avance que son plan de travail a été déstabilisé : ‘‘Un de nos propriétaires a décidé de faire le saut chez l’écurie Ruhee et je me retrouve avec un effectif réduit. Je ne vous cache pas que certains de ses chevaux qui sont partis, ont été traités pour pouvoir courir le ‘week-end’ de courses. Ce qui explique notre non-participation pour cette semaine. Avec le nombre de chevaux que je dispose maintenant, je dois revoir mon mode de fonctionnement. En passant, je dois saluer le CEO de PTP, Khulwant Kumar Ubheeram. Sans son intervention, on aurait été privé d’eau à l’écurie. Il est même passé à l’écurie mardi matin pour s’assurer que tout était dans l’ordre.’’
D’autre part, alors que le nom de Khulwant Kumar Ubheeram est cité dans la ‘non-participation’ de ces écuries pour ce week-end, ce dernier a tenu à faire la déclaration suivante : ‘‘C’est totalement faux cet argument. J’aime les chevaux et j’ai le droit de faire le déplacement au Champ de Mars pour assister à l’entraînement. D’ailleurs, même avant que j’assumais le poste de CEO chez PTP, je venais au Champ de Mars régulièrement pour suivre les chevaux. Vous savez, chaque entraîneur a le choix de faire courir leurs coursiers où ils veulent. Certains aiment aligner leurs chevaux chez People’s Turf Plc et certains chez le Mauritius Turf Club. Je respecte l’opinion et le choix de chacun.’’
Alors que certains parlent de préjudice au sport hippique et d’intervention de la Horse Racing Division (HRD) et la Gambling Regulatory Authority (GRA) auprès de ces entraîneurs, on se demande pourquoi ils n’ont pas soulevé la question plus tôt alors que l’entraîneur de la plus vieille écurie du turf a décidé de faire courir ses chevaux chez un seul organisateur de courses depuis le début de la saison. Pourquoi tant de brouhaha quand les autres emboitent le pas ?
A bon entendeur…