Avec 12 victoires et Rs 2 868 000 en matière de gains, Amardeep Sewdyal est le surprenant leader au classement des entraîneurs à l’issue du 14e acte. Une performance que le principal concerné attribue au travail d’équipe et à une meilleure planification cette saison. Après le convainquant succès de Colour My Fate sur 990m, l’entraîneur vise le championnat des sprinters avec ce coursier qu’il porte encore plus haut dans son estime.

Amardeep Sewdyal, après 14 journées de compétition et votre récent doublé, vous conservez la tête au classement des entraîneurs. Comment évaluez-vous cette performance ?

Franchement, je ne m’attendais pas à occuper cette première place au classement. Nos chevaux ont tous bien couru depuis le début de la saison, ce qui explique notre performance jusqu’à présent. Vous savez, j’ai appris de mes erreurs. Cette saison, j’ai décidé de ne pas bousculer mes chevaux en début d’année avec l’incertitude qui régnait autour du coup d’envoi des courses. Je leur ai accordé un bon ‘spell’ avant de les reprendre en main, fin avril début mai. Graduellement, ils ont commencé à démontrer des signes de progrès évidents et cela s’est confirmé en course par la suite. On a également eu la chance d’avoir un bon jockey en Jose Da Silva, qui a contribué à notre réussite, car à lui seul, il a ramené 8 victoires. Il a pris du temps pour s’adapter à nos courses et à notre piste, mais une fois qu’il a pu trouver ses repères, il a été à la hauteur des espérances.

Cela fait plaisir d’être en tête du classement chez les entraîneurs, mais je suis conscient que cela ne durera pas. Nous sommes une petite écurie et à l’heure dont je vous parle (NdlR : mardi 16 août), l’un de mes propriétaires notamment M. Anauth, qui détient huit chevaux, a décidé d’effectuer le saut chez l’écurie Vicky Ruhee. Je lui souhaite sincèrement plein de succès dans sa nouvelle aventure. Maintenant, je me retrouve avec seulement 21 chevaux et il faudra faire avec les moyens du bord. Mon chef palefrenier est actuellement souffrant, mais on a une équipe de professionnels, qui travaille d’arrache-pied tous les jours et les résultats sont là pour le prouver.

Colour My Fate est un cheval que vous estimez énormément. Il a confirmé la confiance placée en lui avec une troisième victoire cette saison en remportant du coup la première manche des ‘Sprint Series’ sur 990m. C’est définitivement un ‘genuine competitor’, n’est-ce pas ?

Colour My Fate est un très bon cheval. Depuis qu’il est sur place, je savais qu’il allait être un bon compétiteur. C’est un coursier extraordinaire qui met toujours la tête au travail et qui accélère quand il le faut en course. Samedi, on était très confiant en ses chances sur 990m. Avec sa vélocité au départ, il n’a pas eu de difficultés à prendre le commandement. Dès lors, la course était terminée car c’est un ‘strong flyer’, qui n’est pas facile à reprendre quand il est seul aux avant-postes. Dommage qu’on n’a pas plus de chevaux de cette trempe à l’écurie.

Quels seront les plans avec Colour My Fate pour le reste de la saison ?

Les ‘Sprint Series’ restent notre priorité pour le moment avec Colour My Fate. C’est un championnat qui a été établi sur trois étapes, notamment sur 990m, 1365m et 1400m respectivement. Apres la victoire de Colour My Fate dans la première manche, nous avons en ligne de mire les deux prochaines courses avec lui, avant de nous concentrer sur le Groupe 1 du 23 octobre, qui sera couru sur 1400m.

Lickerio a été régulier dans ses performances cette saison avec déjà deux victoires à son compte. Comment expliquez-vous son parcours depuis le coup d’envoi ?

Lickerio, n’oublions-pas, avait déjà devancé un certain Vascostreettractor lors d’une journée internationale. C’est un bon cheval mais il était ‘dry coat’ l’année dernière. Comme je l’ai souligné plus tôt, le ‘break’ avant le début de la saison lui a fait un bien énorme et c’est un tout autre coursier cette année. Il a déjà remporté deux victoires et deux premiers accessits. Ce qui est une grosse source de satisfaction. Apres sa deuxième place derrière Cartel Boss sur 990m, on était persuadé qu’il allait bien courir samedi et il a confirmé ses bonnes dispositions.

Le plus malchanceux cette année reste Absolutist, qui a taquiné les meilleurs sans toutefois pouvoir triompher…

Ce qu’Absolutist a fait cette année est exceptionnel. C’est un cheval qui évoluait à un moment donné en Benchmark 41 et il a pu tenir tête à des chevaux comme The Gatekeeper et Nourbese. Pour moi, sa deuxième place acquise dans le Groupe 1 de la dernière fois sur 1850m derrière The Gatekeeper constitue déjà une victoire pour moi. Son plan de travail sera désormais axé sur des distances allongées et j’espère qu’il arrivera à visiter le ‘winner’s enclosure’ le plus tôt possible afin de nous faire oublier ses défaites de cette saison.

Smuts n’a pas confirmé sa bonne course de rentrée. Quelle est la raison derrière ses contre-performances ?

Le cheval a subi une baisse de forme et il n’est pas dans sa peau en ce moment. Ses deux dernières performances ont été moyennes. Il faudra le revoir.

Qu’en est-il de Bold Horizon, qui n’a pas été revu en compétition après sa deuxième place derrière Nimitz sur 1600m ?

Bold Horizon s’était cogné au niveau de son tendon et on a décidé de lui accorder un ‘break’. On l’a envoyé au bord de la mer où il a beaucoup nagé. Il semble pleinement bénéficier de son nouvel environnement et donne l’impression d’être complètement remis. Il devrait retrouver la compétition très bientôt.

Amardeep, on ne peut pas passer sous silence l’affaire High Voltage. Vos commentaires…

Mon jockey et moi, nous avons décidé de faire appel contre la sanction imposée par les Commissaires de courses. Attendons-voir.